Inscrits dans le champ de la perception, ces travaux questionnent la distance indicielle en photographie. À la croisée du sensible, du conceptuel et de l’expérimental – sans pleinement appartenir à aucun – les différentes séries photographiques invitent à poser un regard critique à l’égard du référent en proposant des images qui sollicitent l’écart. La distance perçue entre ce qui est photographié et l’image résultante engendre une nécessité de repositionnement du spectateur. Il ne s’agit pas de définir, mais de percevoir. La finalité ne se situe pas tant dans ce qui est précisément photographié que dans l’épaisseur qui réside entre le regardeur et l’objet de son attention. Qu’est-ce que voir ? Comment se positionner par rapport à ce qui est vu ? Que voyons-nous ?