Passionnée de photographie, c’est tout naturellement que j’ai décidé d’entreprendre des études dans l’art. Ma pratique artiste s’est dessinée et l’expérimentation est venue au cœur de ma démarche. La photographie est pour moi un jeu de construction, d’assemblage qui provoque une expérience.
J’utilise différentes techniques, parfois précaires, laissant de côté les nouvelles technologies. Revenir aux sources de la photographie, prendre le temps de créer, de comprendre, est essentiel pour moi. Nous vivons dans un monde avec des milliers de photographies, que l’on oublie dans nos ordinateurs.
Je travaille essentiellement avec la technique du photogramme, du sténopé et récemment j’ai intégré le Polaroïd dans mes outils de créations. Le polaroïd s’ancre bien dans l’ère du temps à l’heure où tout est à la précipitation, tandis que le sténopé et le photogramme provoquent un ralentissement et m’ont réappris à prendre le temps de contempler à et accepter l’inconnu. Le soleil fait également partie de mes outils.
Le soleil est un astre infiniment puissant et essentiel dans notre vie. Il occupe une place tout aussi importante au sein de mon quotidien. Le soleil est nécessaire dans la vie de tout être puisque sans lui il n’y aurait de la vie. Mais il occupe aussi une place thérapeutique : il occupe un rôle important pour le moral. Comme un hélianthe, plus connu sous le nom de tournesol, je suis toujours tournée vers le soleil. Que ce soit de façon physique ou morale, je suis en quête constante de sa présence. Tourner son corps face au soleil est un réflexe tandis que tourner son appareil photo dans sa direction l’est moins. Nous avons conscience que le soleil a une force et une puissance qui peut détruire.