Je me sers de la photographie pour questionner la réalité et comprendre comment cette réalité peut en amener une autre. Je cherche à interroger ce qui est naturel et ce qui est culturel, créé par l’homme (ou la société), et l’intrication entre les deux. Comment la nature s’immisce-t-elle en nous, nous définit-elle ? Comment définissons-nous notre nature et nous immisçons-nous en son sein ?
Je joue de l’artifice, du faux-semblant et interroge la perfection, pour montrer / questionner la façon dont nous créons notre environnement et interagissons avec lui.
Je ne cherche pas à démêler ce qui est par nature et ce qui a été créé par l’homme, mais à montrer l’imbrication inévitable entre les deux, entre le regard et le paysage, entre la construction volontaire d’un espace et sa perception comme paysage.
Je cherche à montrer le point où le regard et le paysage se confondent, où la construction d’un espace devient paysage d’objets.
Des natures mortes à la nature vivante, la vie se dessine en filigrane, comme une nervure dans le paysage, une feuille dans un herbier, un lieu entretenu et figé, notre regard et notre implication.