Eric Alcyon découvre la photographie lors d’études en Communication & Sciences politiques à l’Université Laval de Québec. Il poursuit des études de photographie proprement dites à l’Université Paris 8-Vincennes accompagnées de commandes et d’expositions, notamment au Mai de la photographie à Reims avec une série intitulée Hypermarché qui montre son intérêt pour les “photographes des années Thatcher” tels que Martin Parr et surtout Nick Waplington. Installé à Londres, il entame un cycle de deux ans d’études à la Central Saint Martin School College élargissant son champ d’action aux Arts plastiques dont l’installation. Un premier projet monumental de land art, Marbre (1,60×3,40×1,30m) est ainsi réalisé en Grèce en 2012. Entre 2011 et 2014, il vit principalement dans les Cyclades où il réalise quatre séries photographiques nommées Utopia sur la crise économique grecque. De retour à Paris, il poursuit une pratique polymorphe de la photographie comme en témoigne l’appropriationnisme critique de la série Star Trek à Salo publiée dans L’Œil de la photographie en 2015. Ce retour voit aussi le premier volet d’Indifférence publique exposée à La Maison du Geste et de l’Image en 2020. Soutenu par une aide du C.N.A.P., il voyage à Londres à l’hiver 2021 pour le second volet de cette même série où le sujet photographique est singulièrement éprouvé par le regard de l’artiste à l’aune de la Covid-19, du Brexit, des difficultés économiques et de la crise du logement. Lors de la même période, il réalise aussi Paris under attack ; un projet photographique qui explore la capitale française afin d’y chercher des objets, atmosphères, sources lumineuses ou éléments architecturaux qui rappellent la science-fiction à l’instar des décors réels utilisés en leur temps par Chris Marker dans La jetée ou Jean-Luc Godard avec Alphaville. Cette exploration de Paris évoque à la fois hyper-contemporanéité et dystopie.