Lorsque je travaille au sein d’un territoire spécifique, je m’attache à comprendre sa structure et son fonctionnement. Je suis souvent amenée à rencontrer l’Autre qui le peuple ou l’a peuplé sans pour autant le représenter par la photographie. En entrant en relation avec ces univers que je ne connais pas, je questionne ce que l’image peut faire.
L’objet photographié, vide de présence humaine (ou presque) nous amène pourtant à reconsidérer notre perception de cet autre. Ses habitudes comme son rapport au quotidien et à un espace donné sont interrogés en demandant au spectateur de le regarder autrement.
Ainsi, je détaille les modalités d’occupation d’un lieu ou d’usage d’un objet opérant une forme d’anthropologie plastique en cherchant à contrer l’évidence du regard.