Daniela Matiz Borda est née à Bogotá en Colombie et elle vit et travaille à Paris depuis 2012. Elle étudie les Lettres et le Cinéma avant d’intégrer, en 2016, le Master Photographie et Art Contemporain à l’Université Paris 8.
Dans sa pratique photographique, elle cherche à faire apparaître dans l’image les liens visibles et invisibles entre le corps sensible et la nature. Autrement indicibles, certains de ces liens émergent uniquement grâce aux formes photographiques, souvent indéterminées, et c’est pourquoi l’artiste interroge également la possibilité d’une prolifération du vivant par les formes.
L’hypersensible et la synesthésie sont des notions centrales à sa recherche : ce sont des états d’intensité affective et sensorielle qui peuvent être transformés en outils puissants d’analyse et de dévoilement des profondeurs du vivant. Avec ces deux phénomènes perceptifs comme moteur, Daniela espère exprimer le vivant plutôt que le représenter : ses images se voudraient une affirmation de la vie, autant les images de l’inorganique comme celles du végétal et de l’humain.
Co-trésorière du collectif Diaph 8, elle travaille également comme médiatrice culturelle à la Maison de la Photographie Robert Doisneau et au Lavoir Numérique à Gentilly.