Je pense d’abord à un espace architectural, plutôt industriel et périurbain. Questionnant la relation de l’homme à son territoire, la façon dont l’individu fabrique des espaces dans les villes. Les milieux que j’étudie sont le reflet de l’homogénéisation des modes de vies modernes. Ils s’agencent et se construisent à la manière d’un grand décor théâtral. On y retrouve une unité : de temps, de lieu, d’action. Une représentation, un spectacle. Dans lequel l’espace public représenterait la scène. L’espace privé les loges des individus, des habitants. Un jeu de confrontation, entre réalité et imaginaire. Je me demande si l’on peut vivre, habiter, dans ces espaces photographiés et comment alors l’individu s’approprie-t-il ces lieux ? Je deviens une photographe enquêtrice faisant l’expérience d’un territoire. Pour récolter des constats issus du réel et créer par le biais de l’écriture et de la photographie un espace fictif. Un espace de confrontation d’une image prise dans un environnement quotidien avec un texte témoignant d’une habitude ordinaire.