« Dé-corps et des espaces.
Instaurer l’énigme du corps. »
La photographie est pour moi un formidable outil de présence au monde, de connexion à autrui, d’enquête et donc d’interrogation infinie.
Je tente de rendre tangibles les carcans et les entraves qui s’exercent à l’encontre du corps dans divers espaces, architecturés ou prétendument naturels. Ces contraintes relèvent à la fois du champ social et de l’intime, puisque le corps est cette interface entre le monde et l’être.
Lorsque j’arrive dans un lieu, la photographie me permet de relever les indices qui traduisent la vie qu’il renferme, de prendre le pouls, la tension de cette relation énigmatique entre corps et espace, d’en mesurer les paradoxes, les incohérences ou les malaises.
Le corps, objet concret fait de matière et de pensées est, en dépit des apparences, au centre de mes images. Il est présent par son absence, mais aussi par les traces qu’il laisse et par des objets métaphoriques ou substitutifs qui deviennent autant d’indices d’une énigme à résoudre.
C’est l’investigation de toutes les facettes de ce corps, réel, rêvé, fantasmé, sublimé mais aussi esseulé, faible et puissant à la fois, que je mène au travers de mes images.