Dés les années 1970, le paysage urbain est un thème de prédilection pour les photographes, c’est le moment de regarder la ville en pleine mutation. La ville post-industrielle se forme, se fabrique et révèle des terrains vagues, des friches industrielles, des espaces interstitiels, toute une série de lieux comme ‘oubliés’ du tissu urbain. Ces espaces délaissés de la ville prennent une importance primordiale dans les travaux de certains artistes. Des photographes comme David Plowden, Jannes Linders, John Davies en sont des exemples représentatifs.

Ces regards de photographes portés sur les interstices de l’urbain ont participé à l’élaboration théorique du terrain vague. L’architecte et théoricien Ignasi de Solá-Moráles fait référence explicitement à ces photographes dans son mémorable article intitulé Terrain Vague1, publié la première fois en 1995.
Car la photographie a le pouvoir d’explorer des espaces qui ne sont pas inscrits dans le champ de l’urbanisme. Elle peut apporter un regard savant sur des lieux échappés du mode de compréhension classique de la ville. La photographie propose une lecture primordiale de l’urbain pour analyser et construire un savoir particulier sur le paysage et ses enjeux. Dans cette perspective, le commentaire du géographe Jordi Ballesta paraît particulièrement pertinent : « La photographie produite par des auteurs inscrits dans le champ de l’art peut permettre d'accroître la visibilité d’espaces à l’écart des regards, de redéployer la géographie des analyses urbaines, de donner une valeur d’usage artistique à des non-lieux issus de pratiques de contournement »2
La photographie contemporaine et le paysage urbain
Comment le débat sur la place de l’individu dans la construction urbaine peut-il être clarifié par des photographes du territoire ?
Un corpus a été défini afin d’analyser la production photographique contemporaine au travers du spectre du paysage urbain. Les expositions La France de Raymond Depardon et France 14 – Regards sur le territoire français présentées à la Bibliothèque Nationale de France en 2010 ainsi que Le Mois de la Photographie à Paris en 2010 et l’édition 2006 des Rencontres d’Arles sont des moments importants au cours desquels le territoire apparaît comme une thématique centrale.
Les expositions en Arles en 2006 ont été proposées par R. Depardon et quelques jeunes photographes présents cette année-là. Les mêmes seront également représentés quatre ans plus tard à l’exposition « France 14 ». On peut citer Raphael Dellporta, Julien Chapsal, Cyrus Cornut, Olivier Jobard. Les photographes Alain Lepoup, Isabelle Hayeur et Alejandro Cartagena complètent ce panorama de la photographie contemporaine autour de la thématique des paysages de la ville.
Le thème du territoire est récurrent dans cette production : racine, identité, habitat, voici quelques unes des acceptions caractérisant le territoire. Les thèmes chers à ces auteurs sont souvent l’entre-ville, le périurbain. Figurent aussi la banlieue et ses pavillons, le grand ensemble et les terrains vagues. Ce sont des éléments constituants des identités tant particulières que génériques.
Le territoire de l’entre-ville est aussi au centre du débat en France. Le développement contemporain du périurbain et ses implications politiques et sociales forment le contexte de cette réalité, que la photographie peut mettre en évidence au travers de ses contradictions et de ses enjeux. Dans cette optique, Anne Querrien résume en 2008 le débat. Elle récuse « la conception ternaire de l’espace urbain qui s’est imposée dans le débat public : au centre, la bonne société, dans les cités, un lumpen ; dans les pavillons, tous les autres ».3
Ainsi, cette discussion est-elle largement centrée autour de la question de l’individualisme associé au mode de vie pavillonnaire : l’individualisme « peut être défini soit comme un ensemble de représentations et de pratiques sociales qui caractérisent et affectent la vie urbaine, soit comme un ensemble de valeurs liées à la démocratie libérale ».4 La démarche s’appuie sur l’analyse des signes référant à l’individu, sa place dans la construction d’un imaginaire, l’appropriation des espaces, des questions d’identité et d’appartenance. Une démarche articulée autour de regards croisés sur des idéologies divergentes par rapport à ce symbole du périurbain : le pavillon individuel.
Chez Raymond Depardon, il s’agit de la recherche d’une forme d’affirmation de personnalité dans le territoire du générique.
Symboliques des modes d’appropriation dans le territoire périurbain
Le territoire représenté par Raymond Depardon est le paysage de l’ordinaire, auquel nous ne portons habituellement aucune attention. C’est un regard porté sur le banal qui ne semble pas véhiculer une position particulièrement critique ou idéalisée. Il s’agit d’une démarche qui consiste à révéler des éléments de la vie de tous les jours liant expériences humaines et appropriation du territoire. Le simple fait de mettre en évidence ces espaces est déjà une prise de position de légitimation de ces lieux qui dans leur banalité participent à l'expérience humaine de la formation du territoire.
Malgré le fait que la présence humaine soit quasi-absente du travail de R. Depardon, il n’empêche que les signes qu’elle véhicule donnent l’impression d’une présence forte, celle de sujet de ces territoires de l’ordinaire. Comme le fait remarquer le géographe Michel Lussault : « On a tendance à réduire le territoire au groupe humain, ou le vivre-ensemble au lien social. En « sortant » les êtres humains Depardon montre de façon magistrale la puissance de l’espace dans la vie humaine ». 5
Dans la photographie Pas de Calais, nous sommes en présence de pavillons voulant affirmer une identité particulière, atypique. Il s’agit de la recherche d’une forme d’affirmation de personnalité dans le territoire du générique. L’homme, le singulier, face au générique de cette planification territoriale.
Chez R. Depardon, la présence humaine s’affirme par des objets qui constituent à la fois des accessoires mais aussi une extension du logement. La piscine en plastique côtoie la voiture qui, elle, rend possible l’élaboration de ce territoire de l’entre-deux, entre ville et campagne.
Questions de l'individu : homogénéité et contradictions du mode d’habitat périurbain
Le photographe Julien Chaptal qui a participé aux Rencontres d’Arles 2006 était aussi présent à l’exposition France 14. Le titre de son travail Où suis-je ? donne un avant-goût de sa démarche. Il opère par recadrage des éléments archétypiques de l'univers pavillonnaire : les voitures devant les maisons : les parkings, les toits typiques, les jardins. Tous les éléments ne sont pas présents sur chacune des photographies, mais individuellement ils représentent des indices qui forment notre imaginaire pour la totalité de ce territoire.
Ce sont ces parties isolées qui pourraient être regroupées au hasard, ad infinitum pour former le même paysage homogène et standardisé. J. Chaptal nous montre avec ses recadrages la contradiction inhérente relative à la question du pavillonnaire, d’un côté l’affirmation de l’individu, à la fois formateur et sujet de ce territoire, et d’un autre côté ce lieu qui prend la forme d’un paysage standard où la présence humaine ce fait par l’indifférenciation et le générique. C’est là où le désir initial du soi rencontre le « où suis-je ? »
Le sujet et l'appropriation affective de l’espace
Dans son ouvrage, Une vie de Banlieue6 de 1995, le photographe Alain Leloup divise la représentation de la vie pavillonnaire en trois parties. En première partie ce sont les façades de cet univers qui sont présentées. La deuxième partie montre les intérieurs et les modes de vie. Dans la dernière, il porte un regard sur l'ensemble de ce territoire. La manière de représenter les façades se fait par un cadrage frontal où la présence humaine est dans le détail des constructions et des décorations. C'est au travers de ces maisons archétypes, où le chez-soi exprime, par le biais de la façade, la manière dont l'individu se présente au monde. C’est alors le portrait même de l’individu que l’on découvre dans une profusion de façades, une sorte de collage de tout l’imaginaire pavillonnaire où se mêlent l’exotique, le bucolique, le standard, autant d’exemples pris au hasard parmi une multitude.
Si « le pavillon est d’abord vécu comme une appropriation affective de l’espace »7, la façade est le lieu de préférence de cette mise en scène où l’homme est représenté par ses références perpétuelles. C’est dans ce contexte d’accumulation d’indices affectifs que s’opère la représentation d’un imaginaire, dont les façades représentent le véhicule privilégié.
C’est dans la partie « intérieurs » que la présence humaine est explicite et omniprésente. Les photographies révèlent le mode d’habiter et l’appropriation des espaces.
La mise en scène ici n’est pas métaphorique, puisque les habitants participent à une représentation la plus réelle possible de leurs propres vies quotidiennes.
Le pavillonnaire, d’après le regard de A. Leloup, est le lieu de l’hyperactivité individualiste dans l’espace privé : on bricole, on fait du jardinage, on joue du piano, on fait du sport, on collectionne. Les espaces construits et leur appropriation maintiennent une relation directe avec cette nécessité programmatique exacerbée. Pour la classe moyenne, le pavillonnaire est la réserve ultime de cette aspiration.
« Aujourd’hui, en caricaturant un peu, chacun possède ou du moins aspire à posséder sa pièce propre... Auparavant, cela n’était possible que dans des familles très riches. C’est une chose que le périurbain permet beaucoup plus largement ». 8
Bien que le sujet soit hyperexposé, ce sont les objets autour qui communiquent et s’imposent dans cette représentation. Objets de collection, objets comme outil, comme scénario, qui participent à la construction affective de l’espace, tout en gardant une relation dynamique avec le sujet.
Dans la partie Autour, A. Leloup explore l'insertion du pavillonnaire dans le tissu urbain. Ses photographies nous montrent, d'une part, comment le pavillon, expression et domaine de l'individu, s'insère dans la sphère urbaine et, d'autre part, le pavillonnaire dans un contexte d'absence de référents traditionnels de la ville.
L’individu participe et fabrique la ville. Ainsi, le tissu urbain est porteur des indices de cette participation humaine. La ville est le résultat d'une complexe négociation entre les différents acteurs de l'espace urbain. Ainsi le viaduc, les rues, l'autoroute, le fleuve, le jardin potager participent à cette trame constructrice de la ville, où le pavillon est un acteur parmi d'autres. Dans cette trame, le photographe met en évidence la rue comme un élément important structurant du paysage urbain.
A d'autres moments, le photographe révèle un territoire où ces complexités sont absentes. Nous sommes ici dans le domaine de la production de masse, dans les limites de la ville où le générique est la règle et l'individu qui auparavant participait à la complexité et à la contradiction du paysage est absent dans ce territoire de l'homogénéisation.
Si les éléments humains archétypes de la ville en sont absents, les terrains autrefois agricoles y ont une présence assez éloquente, mettant en évidence les contraintes et enjeux du mode de vie du périurbain où l'étalement urbain est une question importante du débat.
L’individu et son environnement
Si le débat en France sur le développement contemporain du périurbain est essentiellement fondé sur la question de l’individualité et de la construction du territoire, on voit que ce débat est bien présent dans la production photographique actuelle. La problématique de l’étalement urbain et du développement durable est rarement abordée. Les photographes Isabelle Hayeur (Canada) et Alejandro Cartagena (Mexique) portent un regard particulier sur l’habitat en périphérie et ses conséquences environnementales. Selon Serge Bérard, « le travail de Hayeur exprime de l’inquiétude face à la façon dont l’humanité occupe le territoire naturel et il se situe dans la perspective d’une critique écologique de l’urbanisme ».9
Le phénomène de l’étalement urbain et ses conséquences sur la nature est présent dans trois séries : Maisons modèles, Excavations et Destinations.
Ces travaux s’insèrent dans un discours politique qui met en cause la manière dont le territoire est occupé, tout en s’appuyant par un traitement infographique des images pour renforcer ce point de vue.
Dans la série Maisons modèles , les pavillons de banlieue sont un mélange d'ancien et de moderne. A l'apparence extérieure archétypique des maisons, se joint les techniques de construction modernes qui rendent sa réalisation de masse possible.
L’auteur opère une sorte de dissection de ces maisons, en exposant leur mode constructif et leur logique industrielle et en leur donnant un nom propre. Par exemple : Nadia, Ellen, Renée. Ces pavillons sont ainsi individualisés tout en gardant leur aspect standard et générique.
La présence humaine est toujours absente physiquement, mais participe en tant qu'imaginaire comme une force motrice et puissante, l’homme machine est présent dans sa capacité de domination et de contrôle du territoire, la technique en est la représentation tangible.
Dans la série Excavations, I. Hayeur manipule les images numériquement, en assemblant des photographies de terrains archéologiques avec celles des nouveaux ensembles pavillonnaires. Les premières sont d’ordre naturel, les autres sont du domaine de l’activité humaine. Une fois combinées, elles mettent en évidence les impacts humains sur les lieux. Cette présence est perçue comme une puissance transformatrice du territoire. L’étalement urbain est ainsi remis en question.
Isabelle Hayeur insère ses travaux dans un discours politique qui met en cause la manière dont le territoire est occupé, tout en s’appuyant par un traitement infographique des images pour renforcer ce point de vue.
Les deux dispositifs, échelles et temporalités, participant à remettre en cause la pseudo certitude du medium photographique.
L’étalement urbain : l'interdépendance entre l’ homme et le paysage
Le photographe mexicain, Alejandro Cartagena, dans son projet Suburbia Mexicana, s’interroge sur la relation entre l'homme et le paysage dans le contexte de l’étalement urbain.
Il porte un regard particulier sur la périphérie de Monterrey au Mexique, indiquant les effets de cette expansion urbaine à large échelle et son impact sur l'écosystème local : la destruction de la végétation et des réserves d'eau, entre autres.
Les photographies sont construites de façon à montrer le contraste entre les alentours formés de paysages presque vierges et les nouveaux pavillons construits massivement. L'appropriation du territoire est encore embryonnaire, puisqu'il est à peine construit, mais l'isolement est déjà perceptible. Il est renforcé par cet îlot formé par les pavillons. La présence humaine est étrange et incongrue dans le paysage qui l'entoure.
Cette étrangeté est aussi présente dans la répétition du même modèle constructif et la présence de chantiers nous suggère un processus ad infinitum de construction du territoire.
La ville traditionnelle, avec toutes les trames qui lui sont caractéristiques, est absente de ces lieux et l'action humaine se fait par son rejet. L'homme n'établit non plus des connections avec les nouveaux autours, puisque le modèle, au contraire du rhizome, est fermé sur lui-même, incapable d'établir des connections autres qu'avec sa propre logique ou de changer sa nature, comme nous expliquent G.Deleuze et F. Guattari : « Le rhizome n’est fait que de lignes : lignes de segmentarité, de stratification, comme dimensions, mais aussi ligne de fuite ou de déterritorialisation comme dimension maximale d’après laquelle, en la suivant, la multiplicité se métamorphose en changeant de nature... Le rhizome n’est pas objet de reproduction ».11
L’individu et sa représentation
Lorsque l’on porte un regard croisé sur ces différents points de vue, on peut comprendre qu’il s'opère une division entre la manière de représenter l'individu et le territoire pavillonnaire.
R. Depardon maintient une certaine neutralité, pour lui le sujet participe à la formation de ce paysage périurbain, avec la même légitimité que les autres participants du territoire urbain, les barres et le centre-ville. Il n'y a pas de hiérarchisation. A. Leloupe situe quant à lui l'individu dans un contexte de renforcement de l’imaginaire, certes individualiste, mais qui répond à des références ancestrales et sociales. L'individu est acteur de son monde en particulier. Leurs photographies font partie, pour la plupart, du champ du registre et créent ainsi une relation d'appartenance entre les lieux et le spectateur. Ce sont des photographies « habitables » comme nous explique R. Barthes : « Pour moi, les photographies de paysages (urbains ou campagnards) doivent être habitables, et non visitables... Devant ces paysages de prédilection, tout se passe comme si j’étais sûr d’y avoir été ou de devoir y aller ». 12
J. Chapta, par contre, critique le mode de vie standard et sans référence de ce territoire ayant comme conséquence la dilution de l'individu dans des paysages qui se ressemblent de manière déconcertante. Ces territoires génériques sont conformes à l'homogénéisation de la vie contemporaine dans ses divers aspects. Visiblement engagés, les photographes I. Hayeur et A. Cartagena dénoncent la manière dont l'individu s'approprie ce territoire en ignorant les conséquences environnementales. Ce deuxième groupe, en manipulant différents dispositifs comme le recadrage et la retouche numérique, transforme les lieux en « inhabitables », où l'humain ne se reconnaît plus. Ces œuvres traduisent un discours critique sur la façon dont les espaces urbains sont conçus et sur les conséquences engendrées.
On rencontre le même clivage des points de vue sur ce territoire dans le débat concernant le développement contemporain du périurbain, d'un côté l'acception de sa légitimité et de l’autre le questionnement de ce modèle. Comme le fait remarquer Anne Querrie en 2007, « la virulence avec laquelle les urbanistes condamnent l’idéal pavillonnaire, qu’ils contribuent pourtant à mettre en œuvre sur le terrain, nous a incitées à aller y voir de plus près, et à interroger directement le postulat d’une corrélation étroite entre croissance de l’individualisme et périurbanisation ».13
Si le débat actuel sur le périurbain passe surtout par la notion d'individualisme, la question environnementale due a l'étalement et à l'homogénéité du paysage urbain est moins abordé. Les réflexions engendrées par ces œuvres peuvent élargir la compréhension de la place de l’individu dans la construction du territoire, comme le fait remarquer Jordi Ballesta dans son article de 2008 : « La photographie peut réévaluer, à la mesure du contexte urbain, l’impact urbanistique de certaines créations architecturales... Elle peut, en recomposant et réordonnant, non seulement faire exister et rendre compréhensibles des spatialités impensées, mais également agir sur les rapports de force idéologiques relatifs à la conception de l’espace urbain ».14
Les réflexions engendrées par ces œuvres peuvent élargir la compréhension de la place de l’individu dans la construction du territoire.
Bibliographie
J. Ballesta, « Produire des savoirs sur l’espace urbain à partir de la photographie », Lieux communs, no 11, octobre 2008, LAUT, pp. 76-93.
R. Barthes, La chambre claire, Paris, Gallimard / Seuil, 1980.
S. Bérard, Inhabiting: the works of Isabelle Hayeur / Habiter : les œuvres d’Isabelle Hayeur, Québec, Oakville Galleries / Musée national des beaux-arts du Québec, 2006.
J. Deleuze, F. Guattari, Capitalisme et Schizophrénie 2, Mille Plateaux, Paris, Les Éditions de Minuit, 1980.
R. Krauss, Le Photographique, Pour une théorie des écarts, Paris, Edition Macula, 1990.
A. Leloup, J. Deschamp, M. Partouche, Une vie de banlieue, Paris, Éditions Hazan, 1995.
M. Lussault, Télérama Horizons, « La France de Depardon », p. 52, Paris 2010.
S. Sontag, Sur la photographie, Paris. Christian Bourgois éditeur, 2008.
I. Solà-Morales, “Terrain Vague”, Territórios. Barcelona: Editorial Gustavo Gili, 2002.
P. Zachmann, Ma proche banlieue, Paris, Éditions Xavier Barral, 2009.
WebSites
www.davidplowden.com, site consulté le 2 mai 2011
www.rencontres-arles.com/Home, site consulté le 2 mai 2011
www.vacarme.org/rubrique288.html, site consulté le 2 mai 2011
www.annalesdelarechercheurbaine.fr/individualisme-et-production-de-l-urbain-r60.html, site consulté le 2 mai 2011