La résidence, l’ensemble d’immeubles, l’HLM. Pendant quelques semaines le droit de bouger une heure par jour a été pratiqué à l’intérieur de la résidence. Faire le tour des tours systématiquement permet en même temps de découvrir ces espaces communs, le parking, lieux de transit pour les adultes et de jeux et de rencontre pour les jeunes face à l’absence d’équipements sportifs. Redécouvrir et réinvestir ce lieu en s’imposant un dispositif photographique lourd (appareil argentique de studio de moyen format), crée un nouveau rapport avec l’espace en lien avec l’acte photographique qui échappe à la vitesse normale de la société et qui demande même d’une attente de la réouverture des commerces pour découvrir ainsi les clichés réalisés. Des images à la recherche de la lumière, des objets de vie du voisinage et des personnes qui nous entourent pendant ce période.
Des expériences photographiques simples qui amènent à des réflexions plus profondes sur le ralentissement et l’impératif de la décroissance dans notre société.
BIO
Gilberto Güiza-Rojas est né en Colombie en 1983, il habite et travaille à Paris. Sa démarche interroge le monde du travail aujourd’hui en particulier dans des activités répétitives où les travailleurs souffrent d’une invisibilité. En utilisant la mise en scène, sa recherche tente de répondre à la question du travail dématérialisé, abstrait et parfois précaire.
En confinement il explore la photographie autrement, la calme et la douceur comme sortie de la contrainte physique et la méfiance entre les personnes.
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