Elena Groud – Ma cabane

Nuit confinée. Être plongé dans son intimité pendant une durée indéterminée. Insomnie. Ruminement. Envie de s'aérer, s’alléger. Moustiquaire, délocalisation du lit, cabane dans le salon, drap, son emplacement de camping chez soi. Nouvelle géographie. Nouveaux mouvements, nouveaux gestes, nouvelles voltiges dans un temps suspendu.

 

 

 

BIO
Née en 1995 à Toulon, vit et travaille à Paris. Diplômée du master Photographie et Art contemporain de l’université Paris 8, Elena Groud est imprégnée par l’univers de la danse et par la présence du corps absent à l’image. Son travail traite d'une exploration de l'intime dans l'espace public, en insufflant du vivant à ce qu'elle photographie. « Le geste a une intention, une vie, alors que le mouvement peut aussi bien résulter d'un automatisme humain que de n'importe quelle animation d'un objet ou d'un mécanisme non humain » [1]. S'appuyant sur la distinction de Laurence Louppe qui dissocie le geste et le mouvement et par sa proximité et son engagement physique avec l’objet qu'elle photographie - le drap - , Elena Groud cherche à donner geste à des matières a priori inertes. Explorant une idée de l’intime dans l’espace public, un « extime », elle explore la danse dans cette frontière entre le dedans et le dehors. Sans corps à l'image, son travail traite du corps.
Parallèlement à sa recherche artistique, Elena Groud est membre du collectif Diaph8 depuis 2018 et commissaire d'exposition au sein de l'association Pérégrines depuis 2019.

[1]  LOUPPE Laurence, Poétique de la danse contemporaine, chapitre « Poétique du mouvement », Ed Contredanse, 2004, p 106

Portfolio Diaph 8 de Elena Groud