Construit en 2011 en Tasmanie (Australie) par un multimillionnaire un peu fou, David Walsh, le MONA (Museum of Old and New Art, Musée d’Art Ancien et Moderne en français) est à l’image de son créateur. Conçu comme le « Disneyland subversif pour adultes », cet endroit est pour le moins déroutant. D’emblée une signalisation routière prévient les visiteurs, par un…
Fil & flou, Nóia et le funambule
Bien que présentée simultanément à Anticorps, l’exposition Nóia d’Antoine d’Agata s’en différencie et trouve sa spécificité dans une cohérence esthétique fondée en grande partie sur l’omniprésence du flou accompagnée de clairs-obscurs. Ces photographies de corps en pleine lumière piochées dans les archives de l’artiste dégagent une homogénéité que son titre fédère mystérieusement.
Festival Planche(s) Contact : À la découverte de Deauville
Le temps d’un festival, Planche(s) Contact . Le temps d’une journée. Je flâne. Je déambule. Je vadrouille dans les rues, autour des places, sur les planches, à travers les expositions. Découvrir ou redécouvrir Deauville. Marcher dans les pas des artistes. Munie du plan du festival, j’évolue d’un lieu à l’autre. Je parcours, j’explore la ville comme dans une chasse aux trésors. J’erre. Je me perds. Je reviens en arrière. Je découvre une image, une ruelle, une façade, un artiste.
Eléments, le temps des révélations
A quel moment fait-on une photographie au juste ? Avant le déclic, c’est l’envie, le projet, la mise en place et après le déclic c’est l’image latente, le laboratoire, la révélation, les choix, puis les essais de tirage. A ce moment là, il y a des objets photographiques que l’on ne sait pas trop comment nommer : bande de test ? Bande d’essai ?
Ensevelir le futur, Gerard Petrus Fieret au Bal
Des lueurs brumeuses, un bourdonnement à peine perceptible, une fermentation. Des cuisses, des lèvres, quelques boas surgissent dans un remous nébuleux. Les années soixante avec une mince patine sixties désignent un moment archéologique, un ensevelissement interrompu, une antériorité faite future dans une séquence court-circuitée. Gerard Petrus Fieret attend dans sa cave à La Haye, il ne sait pas quoi, mais…
L’ombre, ferment de la plasticité photographique
Le texte ci-dessous est extrait d’un travail théorique portant sur l’oeuvre de Christian Boltanski durant les années 1984-1988 (Mireille Besnard, Le faire sépulture chez Christian Boltanski, processus psychiques, installations et traitements plastiques de la photographie dans ses oeuvres de deuil, Ombres, Monuments, Lycée Chases, 2015). L’hypothèse de recherche est que le travail plastique de Boltanski prend un tournant radical avec…
La place de l’individu dans la représentation du pavillonnaire
Dés les années 1970, le paysage urbain est un thème de prédilection pour les photographes, c’est le moment de regarder la ville en pleine mutation. La ville post-industrielle se forme, se fabrique et révèle des terrains vagues, des friches industrielles, des espaces interstitiels, toute une série de lieux comme ‘oubliés’ du tissu urbain. Ces espaces délaissés de la ville prennent…
(Re)Garder un territoire // Les 400 vues
« J’ai rencontré Clémence, 22 ans, la co-présidente et chargée de partenariat pour « Les 400 vues ». Actuellement étudiante en Master Direction des projets culturels internationaux à l’Université Paris VIII, c’est au sein de ce projet que Clémence a décidé de partager son énergie et sa passion pour l’art contemporain. Car si Diaph 8 dialogue avec la photographie, il s’agit ici…
Bill Viola, Chott el Djerid et la troublante fixité
Le plan fixe constitue une sorte de précepte dans l’œuvre de Bill Viola. Qu’il filme une piscine, l’élévation d’un corps ou le départ d’une barque, la caméra ne bouge qu’à de très rares exceptions. Cela a pour effet d’apporter une forme de véracité à l’égard de ce qui se passe devant la caméra et de placer le spectateur dans une…
Deux stratégies non-frontales de représentation de l’histoire
Le photographe écrit donc l’histoire, fixe celle du passé, choisit celle du présent, pose les lignes directrices de celle de l’avenir (1). Qu’y a-t-il de commun entre une pile de boîtes noires et les images aériennes d’un désert ? De prime abord, il semblerait que ni le sens ni la forme de ces œuvres ne soient semblables. Et les questions qu’elles…