Bien que présentée simultanément à Anticorps, l’exposition Nóia d’Antoine d’Agata s’en différencie et trouve sa spécificité dans une cohérence esthétique fondée en grande partie sur l’omniprésence du flou accompagnée de clairs-obscurs. Ces photographies de corps en pleine lumière piochées dans les archives de l’artiste dégagent une homogénéité que son titre fédère mystérieusement.
Author: Philippe Bernard
Bill Viola, Chott el Djerid et la troublante fixité
Le plan fixe constitue une sorte de précepte dans l’œuvre de Bill Viola. Qu’il filme une piscine, l’élévation d’un corps ou le départ d’une barque, la caméra ne bouge qu’à de très rares exceptions. Cela a pour effet d’apporter une forme de véracité à l’égard de ce qui se passe devant la caméra et de placer le spectateur dans une…
Les frontières du flou – Notes de lecture
En 2010, dans son article « Le flou du peintre ne peut être le flou du photographe »1, Pauline Martin nous rappelait qu’à l’origine le flou était une manière de peindre qui masquait les traces de l’outil et permettait de rendre l’œuvre plus transparente. Elle démontrait ensuite que si la photographie s’était réappropriée le terme dès le milieu du XIXe siècle, l’effet…
Dirk Braeckman au Bal
Entre la surface Vestiges de l’humidité des manipulations en laboratoire, les photographies de Dirk Braeckman au Bal collent et se décollent, faisant voyager le spectateur dans l’épaisseur des images. Merleau-Ponty n’est pas loin pour ce photographe de la marge et de la perception. Au sein de cette première exposition en France dans un lieu institutionnel, rien n’est évident, tout s’entrelace…